May 10th at 2:18am admin dadch

BULLETIN DE PRESSE AFROBAROMETRE ENQUETE ROUND 7

Entre disparités d’accès aux services de base, à la sécurité, aux ressources et espoirs de lendemains meilleurs.

Une enquête fondée sur les données collectées par Afrobaromètre et analysées par le Cabinet Dadch&co Market Research, a balayé d’un large spectre la situation du Sénégal.

 

Ainsi l’état des lieux de la situation économique du pays, la problématique sécuritaire en passant par la gestion des ressources minières, la transparence et la liberté d'expression sans oublier le niveau de corruption, révèle que les Sénégalais sont partagés entre insatisfaction et crainte sans que cela n’entame pour autant leur optimisme quant à des lendemains qui chantent.

 

Résultats clés

 

Sur le point concernant la situation économique du pays, les populations peinent à accéder aux services de base tels que, l’électricité, l'eau, le bureau de poste, l’école, le poste de police ou de gendarmerie.

 

L’accès au réseau électrique est faible dans les régions comme Sedhiou avec 40%, Tambacounda 29%, Fatick 29%, Kaffrine 20% et quasi inexistant à Kédougou avec 0% quand Dakar et Ziguinchor trônent avec un taux de 100%.

 

 

 

Mais la problématique de l’eau est, elle, encore plus révélatrice de ces disparités entre les régions du pays, pointant le travail qui reste à faire pour mettre à niveau l’ensemble du pays au nom de l’équité territoriale.

 

 

 

Pour ce qui est du système d'adduction d'eau, les meilleurs services se trouvent à Dakar où 95% la population y a accès tandis que les régions du Sud Est en sont dépourvues. La région de Kédougou ne possède tout simplement pas de système d'adduction avec 0% d’accès.

 

 

 

 

7 régions sur 14 (Ziguinchor, Sédhiou, Matam, Kolda, Kédougou, Kaolack, Fatick) n’ont pas de système d’évacuation des eaux avec 0% et leurs habitants se rabattent sur les moyens du bord, à l’ancienne, avec les fosses septiques et autres trous creusés. Seules les régions de Dakar et Diourbel avec 69% d’accès et quelque peu à Thiès avec 45%, Saint Louis 41% bénéficient du système conventionnel d'évacuation.

 

 

Le seul point de cette problématique où la logique d’ensemble n’est pas respectée, est celui de l’accès à l’eau qui est critique au niveau des régions du Sud et Sud Est mais aussi de Dakar, avec ses riverains qui à 45%, déclarent manquer d’eau la moitié du temps.

 

 

Bureaux de poste, postes de police ou de gendarmerie, écoles et centres de santé ne sont très visibles dans les régions en général et en particulier, à Kédougou, Tambacounda, Matam et Kaffrine, avec par exemple à Kédougou, qui ne compte ni centre de santé ni bureau de poste.

 

 

 

 

Pour leur part, services financiers (Microfinance et Banque) sont disponibles principalement à Dakar et Ziguinchor et en ce qui concerne les moyens de transport payant, ils sont disponibles pratiquement sur l’ensemble du territoire, à l’exception de Kédougou où l’accès est difficile.

 

  

 

La situation économique du pays n’est pas des meilleures pour les habitants de Tambacounda, Kaffrine, Kolda, Kolda, Sedhiou, elles qui ne mangent pas à leur faim et pis, cela leur arrive plus de trois fois sur quatre, pour ne pas dire très souvent. 

 

 

 

 

La faute au premier chef, à l’argent qui se fait rare sur l’ensemble du territoire national. Comme en témoignent les statistiques bien resserrées de 77% des populations de Diourbel qui ressentent le moins le manque d’argent contre les 100% de celles de Kolda qui disent ressentir le plus le manque d’argent. Les populations n’ont pas assez d’argent pour subvenir à leurs besoins. Le niveau de vie est trop élevé, les produits trop chers quand ils sont disponibles.

 

 

 

La conséquence est qu’au niveau des régions du Sud, du Centre et un peu au Nord, il y a un déficit réel en médicaments sans compter l’accès aux soins médicaux avec par exemple à Sédhiou où 93% de la population qui ont déclaré s’être retrouvés confrontés à un manque de médicaments. C’est assurément là l’un des secteurs où le paradigme de l’équité territoriale aura fort à faire.  

 

 

 

Le manque des ressources alimentaires et financières, le difficile accès à l’eau, à l’électricité et aux médicaments, la faible présence et accès aux services des postes de police et centres médicaux, ne semblent toutefois pas avoir entamé l’optimisme des Sénégalais, qui ne désespèrent pas, dans un avenir proche, d’une amélioration de leurs conditions de vie.

 

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